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Reviews 'n Critiques

1 novembre 2010

Predators - Nimrod Antal

Quand un remake n'apporte rien de nouveau à l'histoire originale, le remake ne sert à rien. C'est le cas ici. Si vous avez vu le "Predator" de 1987, il est absolument inutile de voir cette version de 2010. Parce que l'intrigue et la mise en scène se bornent à retrouver ce qui avait fait la qualité du premier épisode ; charger de peur la moiteur de la jungle, ressentir ce que ça fait que d'être la proie. En plus, cette nouvelle version est plutôt moue du genoux, chiche en scènes d'action, et pas franchement convaincante lors des quelques passages clés.

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1 novembre 2010

Robin Hood / Robin des Bois - Ridley Scott

Ce Robin des Bois 2010 s'achève alors que commence l'histoire que nous connaissons tous. Le film aurait pu/du s'appeler "Robin Hood : The Origins" que personne n'aurait été lésé sur la marchandise. Est-ce mal en soi d'avoir préféré consacrer un film entier à la naissance du personnage? Non. Est-ce pertinent? Heu... ça c'est pas certain. Car il ne se passe pas grand chose pendant les presque deux heures et demi que dure le film. Moins romancée, plus "crédible" que dans la version de 1991, la reconstitution de l'Angleterre de la fin du XIIème siècle participe grandement à la solidité du film, ainsi que l'intrigue qui s'attache à mêler le folklore à l'Histoire, à installer le personnage dans la véritable conjecture politique de l'époque. En attendant, fatigué de faire la guerre et trop heureux que la chance l'ai portée vers une vie confortable (et dans les jupons de Lady Marianne soit dit en passant) Robin Longstride passe le plus clair de sont temps à jouer les gentils Seigneurs, labourer son champ et sauver les chèvres. Sa vocation de héros, il ne l'embrasse que bien, bien tard dans le film, au détour d'un épisode (les convictions du père seront les convictions du fils) maladroit et assez risible. En somme, le personnage qui donne son nom au film est transparent, un peu comme l'entreprise toute entière.

31 octobre 2010

MILK / HARVEY MILK - GUS VAN SANT 10/10

Harvey_Milk__Sean_Penn_Portrait intimiste du premier homme ouvertement gay à être élu à une fonction politique et brossage passionnant de son action dans l'Amérique des 70's, "Milk" est un fantastique long métrage. D'abord pour le voyage qu'il nous propose, ou comment Gus Van Sant nous embarque dans une période de tous les possibles, de grandes protestations, où la jeunesse sortait dans les rues pour réclamer une place pour la différence, pour se dessiner une vie en dehors des normes du puritanisme et du conservatisme. Cette énergie, le metteur en scène la capte avec brio, à grands renforts d'images d'époques subrepticement et intelligemment liées au montage et surtout grâce à un scénario plein d'u n impeccable et très maîtrisé travail de recherches, pour la relâcher aussitôt dans son récit, presque intacte. Fantastique aussi pour le portrait de Harvey Milk, homme de générosité qui se découvre presque malgré lui cette âme d'activiste. Ce glissement vers une conscience politique, très finement observé, s'accompagne de bouleversements douloureux puisque se brise alors le mensonge dans lequel vivait les homosexuels. Se fissure le dictat puritain qui rédigeait ce qu'était la norme des bonnes mœurs, pervers au point qu'il était presque plus facile de s'y réfugier en se mentant à soi même. Harvey Milk, l'homme, général d'une révolution trop précoce où qui s'est trop longtemps faite attendre, accuse directement les conséquences de ce qu'il a amorcé. Ses victoires et ses échecs sont intimes parce que sa sexualité était sa différence, le fer de lance de son combat, le personnage public était le personnage tout court. Nous saisissons alors toute la mesure du courage d'assumer sa vulnérabilité, condition indispensable pour mener cette bataille. Pour faire bouger les choses, il aura fallu qu'un homme assez courageux et peut-être un peu naïf ose se mettre à nu dans ce contexte pourtant si peu enclin à l'accepter. De fait, "Milk" est un film absolument poignant, d'où se dégage énormément d'émotion. Sean Penn lui, est tout aussi incroyable. Disparaissant totalement derrière le personnage, sa performance finit de porter le film vers les sommets. Edifiant, passionnant et terriblement émouvant.

" - Can two men reproduce? - No, but God knows we keep trying!"

31 octobre 2010

Pride and Glory / Le Prix de la Loyauté - Gavin O'Connor

Titre fumeux pour un polar passable dont le seul véritable défaut est de ne pas avoir la moindre once d'originalité. Le casting aurait été moins prestigieux qu'il serait tombé aux oubliettes sitôt après avoir quitté les salles. Une énième histoire de flics ripoux où ne se distingue que l'intensité de l'interprétation de Colin Farrell et un travail de mise en scène qui se rapproche de celui de Joe Carnahan (ici scénariste) sur "Narc". Et justement, préférez ce dernier à ce "Prix de la Loyauté" juste insignifiant.

31 octobre 2010

Funny People - Judd Apatow

Traverser "Funny People" est une expérience désagréable. Comme d'écouter quelqu'un qui essaie très fort de s'exprimer, mais qui le fait mal, parle trop, galope après des éléments pertinents, bute sans arrêt, s'égare, peine à mettre le ton... Si bien que, hormis noter une bonne volonté certaine, on a du mal à apprécier, à voir où tout ça se dirige. Très franchement, "Funny People" est un ratage embarrassant pour celui qu'on appelle le nouveau roi de la comédie US, le brouillon hasardeux d'une plume qui s'obstine alors que chaque nouvelle page inspire une écriture pénible.

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4 septembre 2010

Piranha 3D - Alexandre Aja

Un lac, des centaines de jeunes délurés, des bimbos qui font péter le maillot et autant de piranhas avides de chair fraîche. Les bases pour un bon pop corn movie des familles sont là et Alexandre Aja les exploitent avec appétit, s'adressant à un spectateur venu rire devant cette bonne grosse farce bien sanglante. Il a aussi l'intelligence de ne pas faire que dans le second degré, insinuant tout de même ce qu'il faut d'angoisse et de suspens, matière inhérente au genre. Rayon personnages, tous les archétypes sont fidèles au poste. Par contre, rayon 3D (une reconversion post-production qui n'a rien à voir avec la technologie utilisée sur "Avatar",) c'est plutôt cracra. Dommage parce que compte tenu du fétichisme mammaire présent à tous les étages, le tout méritait un beau relief! En clair, ça fait bien longtemps que des films comme "Piranha 3D" n'ont plus rien d'original, mais quand ils sont faits avec amour, on est preneur.

1 septembre 2010

Knight & Day / Night & Day - James Mangold

Le cocktail faisait envie. De l'action, de la romance, de l'humour. Le film de l'été parfait. Oui, sauf que s'il y a bien de tout ça dans "Knight & Day", jamais une des composantes ne prend l'ascendant sur l'autre, tant et si bien que l'on finit par se dire que ça n'est ni un film d'action, ni une romance, ni une comédie. Un sempiternel faux rythme désamorce le dynamisme de chaque poursuite, de chaque fusillade (pourtant nombreuses). Pas assumée, la légèreté de ton est invariablement ramené à plus terre à terre, plus grave, et les amourettes capillotractées de Sieur Cruise et Miss Diaz ne tirent pas franchement le tout vers le haut. Une véritable déception.

1 septembre 2010

The Expendables / Expendables - Unité Spéciale - Sylverster Stallone

Le délire de Stallone ? Organiser une réunion des vieilles "stars" du film d'action et les faire dézinguer du méchant dans un film dont c'est l'unique ambition. Après, reste à voir si papy Stallone est capable de presser la sève jouissive d'une bonne scène de baston. Et très franchement, fuck yeah il en est capable! Pas de déception de ce côté là. Pas non plus pour ce qui est de l'intrigue idiote, dans la plus pure tradition du nanar, où il s'agit simplement de trouver un prétexte à nos gros bidasses de héros de tuer un maximum de méchants en toute impunité. Le tout fait main, à l'ancienne, avec des vrais muscles, de la vraie sueur et des vrais trucs qui explosent. Pour tout le reste, le spectateur oscillera entre consternation et franche rigolade, la seconde étant souvent la résultante de la première. Aller jusqu'à soupçonner Sly de l'avoir fait exprès, ce serait lui prêter un talent d'auto dérision qui frise le génie. S'il n'en manque pas, on ne peut tout de même pas décemment dire que la médiocrité de beaucoup de dialogues, la débilité de certaines vannes, le choix très hasardeux de certains effets de mise en scène (les effets numériques de démembrements sont d'une laideur...) le passage à la trappe de 80% de la distribution et les quelques pathétiques tentatives de donner du relief aux personnages, soient tous le fait d'intentions précises. Entiché d'une brochette de personnages dont il ne sait trop que faire, Stallone les cale à l'arrache et parasite inutilement le plaisir coupable que l'on éprouve face à son "œuvre".  

27 mai 2010

Prince of Persia : The Sands of Time / Prince of Persia : Les Sables du Temps - Mike Newell

Hollywood persiste et signe à pondre des films basés sur des jeux-vidéo. Logique. Pour qui en douterait encore, ces derniers proposent parfois des histoires passionnantes ("Metal Gear Solid" pour ne citer que lui). Certaines productions sont même des hommages passionnés et ultra référencés au 7ième Art ("GTA IV"). Logique donc et on pouvait jeter son dévolu sur plus mauvais choix que "Prince of Persia". L'aventure, l'exotisme, le côté mille et une nuit... Le nabab Jerry Bruckheimer y voit un moyen de réitérer le succès de "Pirates des Caraïbes". Il engage alors un réalisateur capable en la personne de Mike Newell ("Donnie Brasco", "4 Mariages et 1 Enterrement"), lui fait un énooorme chèque et c'est parti mon kiki. Seulement, Newell n'insuffle rien de particulier à cette superproduction et semble toujours courir après le cahier des charges qu'on lui a imposé (bah oui, sinon, pas d'énooorme chèque!) Le produit est ultra calibré, zéro prise de risque. À commencer par les personnages, superbes stéréotypes. Le prince beau gosse, un peu bandit, gentiment idiot mais noble de cœur et courageux. La princesse super belle et super peste. Le rigolo de service, gros, vénale, mais qui se rangera du côté des gentils. Et puis le méchant, qui est méchant. De la baston, des coups d'épée, des poursuites, beaucoup de bruit, beaucoup de musique et beaucoup d'effets spéciaux complètent la recette. Le metteur en scène ne semble jamais prendre le temps de poser une séquence, de prendre un peu de recul. Il semble plier sous le poids de l'entreprise ; machiniste paniqué d'une locomotive maousse, bruyante et qui débaroule à fond les ballons. Cahin caha, il empêche le tout de dérailler. Le désastre est évité. "Prince of Persia" au cinéma, c'est donc un produit gentil, certainement pas original, mais qui se laissera regarder après une rude journée de boulots quand les neurones auront déserté. 

21 mai 2010

Lucky Luke - James Huth

Jean Dujardin retrouve son acolyte de "Brice de Nice" pour mettre en boîte les aventures de l'homme qui tire plus vite que son ombre. Entre la volonté d'emporter le personnage vers une consistance qu'il n'a pas, il faut l'admettre, dans la bande dessinée et d'insuffler un grain de délire salvateur, le scénario ne tranche pas. Du coup, ça n'est ni vraiment passionnant, ni vraiment drôle. Malgré les efforts du réalisateur à emballer le tout avec une mise en scène plutôt léchée, il faudra repasser (encore) pour avoir une adaptation ciné réussie du poor lonesome cow-boy. Si toutefois il y a quelqu'un pour s'en soucier...

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